Au fil des Boucles de Seine

C’est ici que j’entre en Seine  et vous invite à partager mes agréables gambades !

Ma première gambade me conduit à Berville-sur-Mer. Un petit village normand  de 520 habitants situé à l’embouchure de la Seine, dans l’Eure sur le territoire du  Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande. J’ai emprunté le sentier pédestre « Les Voiles de la Liberté » qui offre de magnifiques vues l’estuaire et de superbes paysages. Les impressionnistes se seraient régaler et auraient posé  là leur chevalet ! Sans aucun doute ils auraient peint le Pont de Normandie que j’ai pu voir en gambadant… Il est aujourd’hui  le  symbole de la réunification de la Normandie puisqu’il permet d’unir la Haute et la Basse Normandie par une liaison routière entre le Havre et Honfleur.

Besoin de quelques précisions sur le Pont de Normandie ?
Il surplombe la Seine sur 2 km. Sa construction a duré 6 ans, de 1988 (première pierre posée par Jacques Chirac) à 1995.  Inauguré en 1995, il est  ouvert à la circulation le 26 janvier 1995.
Besoin de chiffres ?
Le Pont de Normandie est une véritable prouesse technologique avec ses 2 km de long sur 23 m de large, des pylônes de 214 mètres de hauteur. Six ans de travaux  qui représentent 10 millions d’heures de travail ! Quel bel ouvrage !
A sa mise en service, il était le plus grand pont à haubans (ponts où le tablier est suspendu par des câbles, eux-mêmes soutenus par des pylônes) du monde avec ses 856 m de portée centrale et ses 2 252 m de longueur de tablier suspendu. Le viaduc de Millau prend aujourd’hui la relève avec  2 444 m. Mais qu’à cela ne tienne, il reste un ouvrage unique que j’ai admiré avec plaisir Quel spectacle : les vaches comme moi ne font pas que regarder les trains passer ! Ici à Berville-sur-mer en amont du Pont, c’est les bateaux qui circulent.


J’ai même  réussi à trouver un embarquement sur une péniche pour rejoindre ma prochaine destination.
Le début d’une aventure  est toujours émouvant mais j’ai  adoré la partager avec mon équipe qui m’embarque au fil de l’eau ! Avec vous bien sûr… Mes prochaines escapades ou plus exactement mes gambades dans les Boucles de la Seine… jusqu’à Paris ! Et vous serez tous là du 1er au 5 mars 2017.






















Je ne m’attarde pas plus sinon mon embarquement va partir sans moi. Mais au fait, quelle est ma prochaine étape ? 


Au fait, petit oubli de ma part, un retour sur une ville phare de la Normandie était nécessaire… Et oui le Havre je ne pouvais pas oublier de le vous la présenter. 
Ma deuxième gambade ...
Le Havre est une commune de la Normandie qui se situe dans la Seine-Maritime. La communauté d’agglomération Havraise regroupe 17 communes, avec 250 000 habitants : la ville du Havre en comptabilise 172 000. C’est la ville la plus peuplée de Normandie.
Un peu d’histoire…
La ville et son port ont été fondés par le roi François 1er en 1517. C’est à partir de la fin du XVIIIème siècle que le Havre s’agrandit et que le port prend son essor grâce malheureusement à l’esclavage puis au commerce international. Pendant les Trente Glorieuses l’industrie du pétrole, de la chimie et de l’automobile se dynamisent. Mais les années 1970 marquent la fin de l’âge d’or des paquebots et le début de la crise économique. Un changement s’opère dans les années 2000.  A cette époque la ville entre dans une reconversion en cherchant à développer le secteur tertiaire et de nouvelles industries.
Le Havre reste profondément marqué par sa tradition ouvrière et maritime.








Une forte économie !
Le Havre est une ville qui est très reconnue pour son port. Et oui, car c’est bien vrai le deuxième port de France se trouve bien en Normandie. Le port transporte 68.6 millions de tonnes de marchandises par an. Le Havre possède une zone industrialo-portuaire au nord de l’estuaire où se concentre la majorité des industries. Le plus grand employeur industriel est Renault avec 2400 salariés, ce n’est pas rien tout de même ! N’est- ce pas ?  La région havraise concentre plus du tiers de la capacité française de raffinage avec la présence de grandes firmes de l’industrie chimique
Un patrimoine qui n’est pas délaissé pour autant…
Le Havre  n’est pas qu’une ville au fort potentiel économique c’est aussi un patrimoine riche avec de nombreux bâtiments classés. La plus ancienne bâtisse qui est toujours présente aujourd’hui est l’abbaye de Graville. On a aussi la présence de nombreuses chapelles, jardins et églises qui sont classés aux monuments historiques.
En 2005, l’UNESCO inscrit le centre-ville et plus particulièrement le quartier Auguste Péret au patrimoine mondial de l’humanité :   Un bel exemple de reconstruction après guerre.

Une intense vie culturelle
Le calendrier festif de la ville du Havre est bien rempli ! Le Havre est une ville qui bouge grâce aux nombreuses animations : la fête bretonne, le festival des musiques du monde, la fête de la mer et bien d’autres encore que vous pouvez trouver en ligne sur le site du Havre.
Le Havre est aussi connu pour son « pot de yaourt » ou plus exactement « le Volcan » - http://www.levolcan.com/ - : l’espace Oscar Niemeyer à l’architecture très contemporaine qui propose de nombreux spectacles. Le Volcan est aujourd’hui une des plus importantes scènes nationales en France. C’est un lieu de production et de diffusion artistique de référence nationale dans le domaine du théâtre, des musiques, de la danse, du cirque, des nouvelles esthétiques, des nouvelles images et des arts numériques.
Le MUMA (Musée d’Art Moderne André Malraux) - http://www.muma-lehavre.fr/ -possède une riche collection notamment des œuvres impressionnistes et plus particulièrement, les copines de Gambadeuse, les vaches d’Eugène Boudin. Faut-il rappeler aussi que le célèbre tableau de Claude Monet « Impression Soleil Levant » représente le port du Havre. De nombreux peintres et écrivains ont porté un grand intérêt à cette ville.


Le Havre est un endroit très sympa avec sa grande diversité de patrimoines, sa riche économie et une culture très dynamique.


Les gambades me mènent également sur des exploitations agricoles. Qui est mieux placé que les agriculteurs pour nous parler de leur territoire et de leur métier?

Ma troisième gambade me conduit donc dans une exploitation agricole.  
Rapide description de l’exploitation :
Sur la commune de la Cerlangue se trouve l’exploitation de la famille LAIR dont la forme juridique est un dénommé "GAEC de la Ferme de BOCQUETAL".
La Surface Agricole Utile (SAU) est de 180 ha et l’exploitation fait également 20 ha de travail à façon où les produits sont rachetés.
Les cultures princiaples sont le maïs, le blé, l’orge, les féveroles, les betteraves fourragères et les prairies.
L’exploitation compte 2 types d’élevage : un bovin et un ovin. Les bovins se composent de 110 vaches laitières avec 70% de Prim holstein, 29 % de Pie rouge et 1 % de Normande et aussi 20 vaches allaitantes de race charolaise.
Tous les élèves sont gardés : les mâles pour devenir des taurillons et les femelles pour assurer le renouvellement car il y a accroissement de troupeau.
L’élevage ovins compte 300 brebis de race îles de France et charolais.
Où se trouve la Cerlangue ?
La commune de 1300 habitants se trouve en bord de Seine au pied du Pont de Tancarville (photo des Miss et Mister LAY, article du 15-12-2016). Elle fait partie du PNR (Parc Naturel Régional) des Boucles de Seine.
Une exploitation familiale
En 1992, Jean-Michel LAIR s’installe suite au départ en retraite de son père et à une opportunité d’agrandissement.
En 2004, Nathalie, sa femme, s’installe en créant l'atelier ovin.
En 2016, leur fils Ansbert s’est installé en agrandissant l'atelier lait. 

Pourquoi M. LAIR a changé de métier ?
"J'ai toujours été passionné, les concours faisaient déjà parti de ma vie même lorsque j'étais cuisinier !"
Et la Seine ?
Situés à 5kms de la Seine, les exploitants ne trouvent pas beaucoup d'avantages pour l'agriculture mise à par la proximité des ports pour le transport des marchandises. Cela implique des réglementations particulières avec les zones Natura 2000 par exemple.


Une implication extérieure :

Monsieur LAIR a des responsabilités extérieures comme président du syndicat d'eau de la Cerlangue, président du bassin versant de Radicatel (voir l'article du 15 décembre : "Une sortie informative"), membre du bureau d'ovin 27 et conseiller municipal à la Cerlangue.
Madame LAIR fait partie du bureau de la MFR de Criquetot.


Ma quatrième gambade se situe à Yvetot,  à la boulangerie de Monsieur et Madame Dublos.


Aujourd’hui je pars encore faire la star avec mon équipe chez M. et Mme. Duclos, boulangers à Yvetot. Leur commerce est très réputé dans tout le pays de Caux, certes pour ses services de boulangerie mais aussi de pâtisserie, de brasserie et de traiteur. Ils fabriquent des pains traditionnels mais aussi des pains aux céréales et des pains aux fruits.  Ils ont des spécialités, comme le « pavé d’autrefois » et surtout  le « Pain Normand » … hummmm comme c’est bon !

Vous pourrez en goûter lors de ma gambade au salon.

Ma cinquième gambade ... me conduit sur une exploitation agricole

Rapide description de l’exploitation :
L’EARL LERICQUE à Trouville-la-Haule (27680) est  dirigé par Pascal LERICQUE. L’exploitation compte 170 hectares avec du blé, de l’orge, du colza, du maïs, des pommes de terre, des prairies temporaires et permanentes.
L’exploitation a un cheptel laitier en race normande de 45 vaches. Quelle belle race, à la fois laitière et bouchère, et oui il y a également une valorisation des mâles en bœufs herbagers.
Mais où se situe Trouville-la-Haule ?
 Localisée en bordure de Seine dans le département de l’Eure, elle compte environ 750 habitants et fait partie du  PNR.
La Seine peut présenter des avantages comme la proximité de la zone portuaire du Havre et de Rouen pour le commerce de céréales. Il y a un potentiel agronomique important car ce sont des terres profondes, on trouve aussi un microclimat particulier océanique qui engendre une préciosité.
Une reprise familiale :
Pascal LERICQUE s’est installé en 1989 en GAEC avec sa mère suite au départ en retraite de son père. L’installation s’est faite sur l’exploitation familiale sans agrandissement.
Pourquoi ? Dès tout petit, il a été baigné dedans avec ses parents. Avec l’éducation qu’il a reçue, son attachement à la terre est important.  
Un avenir incertain rempli de transmission :
"J'ai passé ma vie à racheter le capital de l'exploitation, en la développant tout en gardant une diversification pour créer une unité économique rentable et la transmettre dans les meilleures conditions à ma fille. Et durant une phase transitoire,  avant la cession complète, il faut  trouver des orientations de mon exploitation afin de la pérenniser sur le long terme.  "
Les incertitudes concernant les marchés sont importantes tout comme la restructuration des filières.
Des engagements importants :

Monsieur LERICQUE a beaucoup de responsabilités extérieures tant sur les engagements agricoles et les engagements municipaux en tant que conseiller municipal. Quant aux engagements agricoles, il est président cantonal FNSEA, membre du bureau département FNSEA et administrateur. Il est aussi membre du bureau Groupama caisse locale Pont-Audemer/Beuzeville.

Ma sixième gambade ...
Rapide description de l’exploitation :
L’exploitation de Nelly et Denis CANTREL, EARL DE LA COQUETERIE, est située à Villequier.
Aujourd’hui, l’exploitation compte 70 hectares avec du blé, de l’orge, du maïs, des prairies.
En plus de ses 45 vaches laitières qui remplissent un contrat de 394 000 litres, les exploitants engraissent une dizaine de veaux mâles en taurillons.
Où se situe Villequier ?
La commune est située en bord de Seine et compte 750 habitants. Villequier se trouve également dans le PNR.
Une transmission familiale
Denis CANTREL a pris la suite de son père en 1987, son installation s’est faite sur ses 30 hectares.
Lorsque son père est partie en retraite, l’exploitation comptait 15 vaches.  L’effectif a augmenté petit à petit pour arriver actuellement à 45 vaches laitières de race prim’holstein. Son quota, en 1987, était de 180 000 litres de lait et en 1989, dans le but de remplir le quota il décide de construire une nouvelle stabulation.
Sa femme, Nelly, s’est installée en 2008. Après avoir été conjointe collaboratrice, elle souhaitait avoir un statut pour sa retraite.
L’installation de Nelly  a permis de réaliser la mise aux normes qui était impossible avant cette installation. La mise aux normes a été financée en partie par le prêt JA. Le quota est alors monté à 399 000 litres
Pourquoi devenir agriculteur ?
Il souhaitait maintenir l’exploitation familiale avec une passion pour l’agriculture bien présente.
Et la Seine dans tout ça ?
La particularité de cette exploitation est d’avoir tous ses parcelles en vallée de Seine.
Certaines d’entre elles se situant dans une zone Natura 2000, cela implique des contraintes tel que le nombre d’unités d’azote à ne pas dépasser.
D’autres parcelles ont un sol de type sableux, ce qui donne des rendements plutôt bas.
Certaines se trouvent dans le marais, cela nécessite de travailler en fonction des marées. Ce sont également des terres qui appartiennent au port de Rouen ce qui génère une incertitude sur l’utilisation de ces terres dans le temps.
La Seine offre un paysage agréable à admirer, mais cela engendre des contraintes comme pendant les crues qui créent le débordement de la Seine dans les parcelles.
Des agriculteurs coopérateurs
M. Cantrel est membre de la CUMA (Coopérative d'Utilisation du Matériel Agricole) de Saint Arnould et il est responsable de matériels de la CUMA de Villequier.
Une transmission envisagée

Elise, la fille des exploitants, souhaite reprendre l’exploitation au départ en retraite de ses parents pour perpétuer les traditions familiales qu’elle a reçues mais c’est avant tout une passion !

Ma septième gambade ... vous parle du Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande ....
Que seraient mes gambades sans vous parler du Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande !




Le Syndicat Mixte du Parc Naturel Régional des Boucles de la Seine Normande a pour objet la mise en œuvre du projet de développement durable du territoire.  Il est défini par la charte du parc et la mise en cohérence des actions menées dans ce cadre. 




Le territoire du Parc
Le parc se situe en Haute-Normandie, il regroupe 82 communes dont 49 en Seine-Maritime et 33 dans l’Eure. Il compte 3 villes portes d’entrées : Canteleu, Yvetot et Pont-Audemer. Il s’étend sur 89 700 hectares pour 103 067 habitants. Dans ce parc sont protégées 9 aires de manière forte : 2 réserves naturelles nationales, 6 arrêtés préfectoraux de protection des biotopes, 1 réserve biologique domaniale et 2 réserves naturelles régionales en cours. On a aussi la présence de 7 sites Natura 2000 et de 3 routes touristiques.
L’enjeu prioritaire du parc des Boucles de Seine Normande est la conservation des zones humides qui représente 20% du territoire soit 10 fois la moyenne nationale


Les 3 ambitions de la charte 

-       Etre garant des équilibres dans un territoire riche et respectueux de ses paysages, de sa biodiversité et de ses patrimoines naturels et culturels.
-         Coopérer pour un développement local, durable, innovant et solidaire.
-        Tisser des liens entre les habitants et leur territoire en construisant un sentiment d’appartenance et une culture commune.

Le Parc Naturel Régional des Boucles de Seine Normande mène de nombreuses actions diverses et variées… Le parc a des missions en terme de biodiversité, dans l’architecture et l’urbanisme dans l’objectif de conseiller, d’expertiser et d’avoir un appui à la maitrise d’ouvrage.

Mais que serait le parc sans le tourisme ?

Le territoire des Boucles de Seine est propice au tourisme et aux nombreux loisirs. Plus de 200 000 visiteurs fréquentent les sites et monuments du territoire : les abbayes de Jumièges et de Saint-Wandrille sont les plus visitées. De plus, deux routes très emblématiques ont été  aménagées pour la préservation du paysage, le maintien et la valorisation de savoir-faire locaux : la route des fruits et la route des chaumières..

Et sans l’agriculture ?

Près de 50% du territoire du parc est valorisé par l’agriculture.  La surface agricole utile est de 38 841 hectares soit 47% de surface agricole utile sur son territoire et 20% de forêt. Une agriculture plus à vocation d’élevage malgré une diminution des exploitations sur ce territoire. L’élevage constitue 51% des exploitations, dont 27% sont en bovins lait.  Ce parc est reconnu pour sa belle couleur verte en raison des nombreux herbages qui représentent 18 664 hectares.

Et voilà, une autre gambade qui se termine pour moi ! J’ai eu la chance de pouvoir parcourir  ce parc aux richesses inestimables, alors allez-y,   n’hésitez pas. Ce parc représente toute la beauté naturelle que l’on peut trouver au fil des Boucles de la Seine. A bientôt, pour la suite de mes gambades, je compte sur vous !

Les abbayes sont très représentatives de ma Normandie. Ma huitième gambade sur une abbaye connue était nécessaire avant d’arriver à Paris : l'Abbaye Saint Wandrille de Fontenelle !


Pour commencer, plongeons-nous dans un peu d’histoire…
Avant la fondation de l'abbaye, il y aurait eu un domaine gallo-romain, mais on ignore l'ancien nom du ruisseau aujourd'hui dénommé Fontenelle, où un moulin aurait été construit.
L’abbaye fut fondée en 649 par Saint Wandrille, précédemment ministre du Roi Dagobert. Emigrée vers le Nord lors des invasions des Vikings au IXème siècle, la communauté revint en 960, et quelques années plus tard, l’abbé de Saint Wandrille, Maynard, fondait l’Abbaye du Mont-Saint-Michel.
La vie monastique, interrompue en 1790, fut reprise en 1894 par des moines bénédictins venant de Ligugé et de Solesmes. On peut voir les ruines de l’ancienne église abbatiale (XIIIème-XIVème siècles). L’église actuelle est une ancienne grange transplantée en 1968-1969.
Aujourd’hui l’Abbaye fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques  depuis le 10 juillet 1995.
Le style de cette abbaye est le style roman et gothique. Ce n’est pas pour rien que je vous parle de cette abbaye !  C’est la seule à posséder un  cloître gotihique complet en  Haute-Normandie. Ce cloître a été construit sur l'emplacement de deux autres cloîtres, l'un construit par Saint Wandrille et  l'autre construit par Maynard Ier.  Le plus représentatif de cette abbaye vous ne devinerez jamais ! Des objets, souvenirs ? Et non, la bière ! Les moines de cette abbaye ont entrepris, en 2016,  d’élaborer eux-mêmes une bière de qualité. Cette bière, brassée et mise en bouteille par les moines à l'abbaye, doit sa couleur à un harmonieux mélange de plusieurs malts, lui assurant une rondeur en bouche aux légères notes de caramel. Les houblons, cultivés en France, lui apportent les arômes boisés et épicés d'un lever de soleil à la sortie de l'office de nuit.

"Elle a la couleur d'une ambrée,
mais la fraicheur et la rondeur d'une blonde."

Cette gambade se termine sur une note ambrée ! Attendez la suite de mes gambades vous pourrez être surpris !

Ma neuvième gambade me conduit directement à l'Abbaye de Jumièges ... A vous de la découvrir !

Fière de mes racines, fière aussi du riche patrimoine que possède la Normandie. Un peu de culture générale ne fait de mal à personne ! Une gambade sur cette autre abbaye était nécessaire avant d'arriver à Paris !

Pour commencer, plongeons-nous  un peu dans l’histoire…
Fondée vers 654 dans une boucle de la Seine par Saint Philibert, l’abbaye connaît un essor très rapide. Dès 841, elle est dévastée par les Vikings, obligeant les moines à abandonner le site pendant presque 10 ans. Après la création du duché de Normandie, Guillaume Longue Epée second duc, favorisera sa renaissance. Elle ne  retrouve vraiment ses origines qu’au 11ème siècle où on  note  la reconstruction de l’abbatiale Notre-Dame. Charles VII y loge en 1450, succède Charles IX en 1563. En 1790, fut le départ des derniers moines, les bâtiments seront vendus comme biens nationaux et serviront de carrière de pierre de 1796 à 1824. L’Etat a racheté les ruines en 1946. Par  la suite l’Abbaye de Jumièges est devenue propriété du Département de Seine-Maritime en 2007.
Regarder moi cela, ne sont-elles pas jolies ces tours blanches s’élevant à 50 mètres au fond d’une boucle de la Seine. Cette Abbaye est aujourd’hui en ruine mais sa destruction au XVIème siècle, lui a valu le nom de «  plus belle ruine de France », n’est-ce pas vrai ? L’abbaye de Jumièges est l’un des plus anciens monastères bénédictins  de Normandie. Ce n’est pas rien tout de même ! Lors de sa visite, on peut traverser neuf siècles d’architecture. L’Abbaye de Jumièges comporte : l’église Saint-Pierre, l’église Abbatiale Notre-Dame, le cloître, les celliers, la salle capitulaire, le logis abbatial et la porterie.
Et oui sur ma route pour aller à Paris, j’ai l’occasion de croiser de beaux monuments. Je ne pourrais pas vous faire partager toutes mes visites. Mais attendez la suite !

Un peu de culture avant le salon de l’agriculture, n’est mauvais pour personne. A bientôt pour une nouvelle gambade.
Ma dixième gambade ...
Rapide description de l’exploitation :
L’exploitation de M. Auber, compte 40 hectares de prairies. L’exploitation ne fait que de l’engraissement. Il achète des génisses et quelques mâles à l’âge de 6 mois, principalement de race blonde d’Aquitaine plutôt culards. Il vend tous les ans une trentaine de génisses principalement et quelques bœufs en bête de forme, ce sont des bêtes engraissées.
Ili achète toutes ces bêtes car l’exploitant travaille à l’extérieur à temps complet ; il serait donc difficile de surveiller les vêlages.
Les animaux sont nourris exclusivement avec de l’herbe sous différents stockages sur pied, en foin ou en enrubannage.
L’exploitation est située à La Trinité-de-Thouberville,  commune du  département de l’Eure, qui compte environ 500 habitants.
L’exploitation se trouve sur les bords de Seine, cette situation comprend des avantages et des inconvénients.
L’exploitation possède des terres en haut des falaises très fertiles rongées par l’urbanisation et en bas de la falaise moins riches. Ces falaises limitent l’agrandissement sur un côté.
La Seine présente une zone humide qui peut engendrer la douve mais cela permet aussi d’avoir toujours de l’humidité pour avoir de l’herbe en permanence même en période sèche.
Lorsqu’on travaille, la vue est particulière belle sur la Seine.
Pourquoi s’être installé ?
M. Auber a repris la suite de sa mère en 2001, qui avait 8 hectares. Avec le temps, il a réussi à s’agrandir pour augmenter sa production.
Il souhaitait continuer ce que ses parents avaient entrepris pour le transmettre à leurs enfants.
La passion au cœur de l’exploitation :
La passion prime sur le travail que l’exploitation demande. Monsieur Auber fait tout ça dans l’objectif d’aider son fils dans son projet d’installation en lui permettant de pouvoir vivre pleinement du métier d’agriculteur !


Il souhaiterait que l’agriculture française arrête la surproduction en revenant à une agriculture raisonnée sans obligatoirement se tourner vers l’agriculture biologique. 

Ma onzième gambade ...


Une exploitation familiale atypique !
L’exploitation se trouve à Sainte-Marguerite sur Duclair, près de la Seine, dans le PNR (article ….). La Seine apporte aux exploitants un climat tempéré pour les cultures. Ce territoire compte aussi un bassin de population assez important qui peut ainsi fréquenter le   magasin à la ferme.
L’exploitation compte 4 associés : Gilles et Sophie, leur fils Gontran et Yves Carpentier, le cousin de Gilles.
Les exploitants ont une surface de 175 hectares, répartis en plusieurs cultures : du blé, des féveroles, de l’orge, des pois, du maïs ensilage, du ray-grass et des prairies.
On retrouve 4 productions animales sur l’exploitation : des cochons, des poulets de chair, des vaches allaitantes et des vaches laitières.
Toutes ces productions  mais dans quel but ?
Toutes les productions sont vendues exclusivement sur l’exploitation via un magasin à la ferme (ouvert le vendredi et le samedi) sauf le lait. Retrouvez le sur http://www.charcuterie-a-la-ferme.com/ .



Mais quelle est l’importance de chaque production ?
L’exploitation produit  1 500 cochons par an en croisement de 3 races. Il existe aussi 4 poulaillers de 750 places en poulets de chair, 55 vaches allaitantes de race Limousine et Blonde d’Aquitaine et 55 vaches laitières de race prim’holstein pour un contrat de 600 000L.
Combien d’animaux sont transformés par semaine ?
 30 porcs par semaine, 170 poulets et 2 bovins sont transformés par semaine.
Pourquoi s’être lancé dans la transformation, une forme de diversification ?
Lors de la création du magasin en 2003, plusieurs questions se sont posées soit doubler la production de cochons en construisant une deuxième porcherie soit se diversifier ! A l’époque, l’exploitant a choisi la diversification pour un contact avec le consommateur. Il a donc ouvert son magasin à la ferme en juin 2003 avec de la persévérance ! Gilles voulait maitriser la filière du début à la fin, de la fourche à la fourchette. Aujourd’hui, le projet s’inscrit dans un cadre de vie familiale qui compte 14 employés (charcutier, boucher, vendeuse, vacher, …)
                                                                                  

Une transmission familiale avec une installation récente !
Gilles, en 1986, s’est installé à la suite de son père qui avait quelques cochons et des vaches laitières. Le père de Gilles avait déjà repris à la suite de son père !
Gontran s’est installé en 2013, par passion pour l’agriculture mais également pour le contact avec les clients. Mais une installation est encore possible dans l’avenir avec  Léo, le frère de Gontran, avec de nouveaux projets toujours dans  le but de développer l’atelier transformation ! « Il faut des projets pour avancer et toujours vivre de sa passion ».



Ma douzième gambade me conduit au Manoir de Villers :

Les Abbayes sont très intéressantes mais les manoirs ne doivent pas être en reste ! Implanté à Saint-Pierre-de-Mannevile, le Manoir de Villers, en 1581, était une Maison de Maitre construite en pierre de Caumont avec un étage à pans de bois et recouverte de petites tuiles. Il fut transformé et agrandi au cours des siècles, jusqu’à devenir ce grand manoir néo-normand aux toitures inspirées des plus belles maisons de Rouen et aux façades habillées d’un curieux trompe-l’œil grâce à l’architecte Lassire.
Accueilli dans la maison, le visiteur est invité à une sorte de promenade dans des pièces meublées et habitées. Vous pouvez découvrir sous la conduite des propriétaires avec l’appui de leur patrimoine familial, comment l’art de vivre français s’est exprimé dans les arts décoratifs.
On peut aussi découvrir la chambre des voyages de Louis XVI. Cette chambre évoque quelques voyages de Louis XVI en 1786. La salle à manger  permet  aussi de raconter toute l’histoire de la céramique européenne.
Lors de votre visite vous aurez aussi la chance de pouvoir découvrir un magnifique parc qui possède 3 jardins. Le jardin du Levant intègre une composition classique avec des tilleuls en quinconce. Le jardin Secret est caché dans les vivaces et hautes herbes, voué à l’intimité, endroit très reposant par la présence d’un passage dérobé. Le jardin de Verdure avec un large escalier de pierres flanquées de pots à feu XVIIIe siècles vous conduit aux plates-bandes blanches.
Ce parc possède aussi une chapelle construite en pierre de Caumont. Elle existait avant 1581, date à laquelle elle est mentionnée pour la premières fois. On retrouve dans cette petite chapelle des tapisseries cachées derrière l’autel. Dans tous les mystères que ce parc possède on trouve un petit chalet, construit volontairement en retrait au fond du parc par Robert. Le but de la construction était d’en faire un lieu propice à l’étude, la lecture, l’écriture, la peinture ou encore la photographie. Aujourd’hui ce chalet accueille des expositions temporaires.
Et oui les beaux Manoirs de ma Normandie ont de nombreux secrets en voici la preuve ! Venez visiter alors ce manoir riche en histoire !

Ma treizième gambade me conduit dans un village typique des boucles de la Seine ...
La Bouille est une petite commune située en Seine-Maritime, au bord de la Seine dans l’une de ses boucles : elle s’étend sur 127 hectares.
Ce village est dans un beau cadre entouré par des collines couvertes d'arbres. L’architecture y est remarquable. C’est d’ailleurs pour cela que le tourisme y est très développé.   
Il y a plusieurs choses intéressantes à découvrir à La Bouille, principalement des vestiges du passé médiéval de la ville, une rue calme au cœur du quartier historique et de séduisantes maisons en colombages.
Et pourtant, situé au bord de la Seine vous ne trouverez pas de pont pour traverser celle-ci, juste un simple « BAC ».
Je vous laisse admirer cette belle commune situé au bord de la Seine où il fait bon gambader. Avez-vous une idée de ma prochaine gambade ?














Ma quatorzième gambade me conduit .... dans ma belle capitale normande : Rouen !

Un peu d’économie
La commune Rouennaise compte 110 755 habitants. Elle est  la 35e ville la plus peuplée de France. Son agglomération compte 466 021 habitants au 1er janvier 2016. Elle se trouve à 136km de Paris.
Depuis le Moyen-Age, et même avant, le port a eu une place prépondérante dans l'activité de la ville, en raison de sa position stratégique entre Paris et la mer, les marées y sont d’ailleurs perceptiblesC’est le premier port européen pour les céréales, farine et engrais. Il se situe au 28ème rang européenLe trafic pétrolier est bien moindre qu'au Havre mais non négligeable avec la raffinerie de Petit-Couronne. 
Rouen est entourée de grandes villes industrielles et commerciales comme Bois-Guillaume, Mont-Saint-Aignan, Petit-Quevilly, Grand Couronne,  Sotteville-lès-Rouen…
Le centre ? Le sud ? L’ouest ? Le nord ? Ou l’est ?
Rouen est une ville qui s’est petit à petit développée. On peut même dire que Rouen est regroupé en 5 quartiers.
Le centre de Rouen est délimité par les anciennes murailles ce qui correspond à nos boulevards actuels. Le centre est  le lieu historique de Rouen. Le nom de beaucoup de rues rappelle les activités commerciales traditionnelles. Le secteur piétonnier permet aux visiteurs de profiter pleinement des richesses architecturales et de l’offre commerciale.
Le sud est plus résidentiel, on y trouve beaucoup moins de commerce.
Dans l’ouest, sur sa rive droite, l’avenue du Mont-Riboudet a gardé sa fonction historique de centre de l’automobile rouennais. Les quais ont vu leurs anciens hangars réhabilités en établissements commerciaux : restaurants, salle de sport par exemple. Le quartier est en pleine restructuration avec la construction d’habitat durable.
Dans le nord de Rouen, les quartiers sont plus résidentiels. La gare permet de garder des commerces traditionnels.
A l’est, la ville est plus industrialisée. Les moyennes surfaces complètent l’offre commerciale.
Une ville culturelle…
Comment passer à Rouen, sans visiter sa cathédrale ?
Le plus prestigieux monument de Rouen : La CATHEDRALE primatiale Notre-Dame de l’Assomption dont la construction s’est terminée en 1506. C’est elle que Claude Monet a peinte dans une série d’œuvres où il cherchait à représenter les instants fugitifs de la lumière.
Mais c’est aussi de nombreux autres musées d’histoire et d’art. On peut en dénombrer 12. Rouen c’est aussi des quartiers typiquement Normands, avec des maisons en colombages.
Et puis la célèbre  rue du Gros Horloge :
Le Gros Horloge est un monument emblématique de la ville. Il est le symbole de la puissance de Rouen.



Et la Seine dans tout ça ?!
En passant par Rouen, on parle de la « Basse-Seine ». Elle couvre 179 ha de la de la superficie de la ville.

Je vous laisse continuer d’admirer ma Normandie. Petit à petit je me rapproche de Paris. A très vite pour une prochaine Gambade. 

Ma quizième gambade me mène au Château-Gaillard des Andelys


Le Château-Gaillard veille depuis plus de 800 ans, du haut de son rocher, sur la ville des Andelys et sur l’une des plus belles boucles de la Seine normande.
Le Château-Gaillard a été construit en un temps record entre 1196 et 1198. Pourquoi cette construction rapide ? Afin de protéger la Seine et la ville de Rouen des prétentions de Philippe Auguste, roi de France,  Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre et Duc de Normandie, choisit cet endroit stratégique pour l’ériger.
 Il a inspiré au 19è siècle, le peintre naturaliste Francis Tattegrain dont la toile est exposée, de nos jours, dans la salle des mariages de la mairie des Andelys : « les bouches inutiles » relatent l’épisode de la famine de l’hiver 1203-1204.
Au fil des années la forteresse perd progressivement sa vocation militaire et devient un repère de voleurs, de faux-monnayeurs et de conspirateurs. En 1598, les Etats Généraux demandent à Henri IV la démolition du château. Ses ruines majestueuses ont inspiré des peintres romantiques et impressionnistes,  poètes et écrivains.
Le Château-Gaillard construit de pierre se distingue aussi par la complexité de son plan. Il  s’organise en multiples volumes, presque indépendants les uns des autres. L’objectif était de multiplier les obstacles afin d’épuiser l’assaillant. Cette disposition permet également d’entraver la progression des machines et nécessite moins de défenseurs.
Le donjon est situé au sein d’une haute-cour c’est l’un des éléments les plus originaux et les mieux conservés. Il se présente sous la forme d’un tour circulaire. La haute-cour qui abrite le donjon est entouré par une enceinte et un fossé externe. La haute-cour comporte également un four à pain et une armurerie.  La basse-cour englobe la haute-cour et son donjon. Elle était entourée d’un fossé sec équipé d’obstacles, surmonté d’un rempart polygonal et de tours dont il ne reste plus grand-chose aujourd’hui.
Au-delà de ses richesses architecturales et historiques, le site de Château-Gaillard est répertorié comme monument historique depuis 1862.
Aujourd’hui, il est un lieu de visite incontournable et de nombreuses animations médiévales y sont organisées.


Un peu d’histoire pour bientôt finir la découverte de ces Boucles de Seine ! A très vite au salon !


Il est temps pour moi de faire le point sur mes nombreuses gambades ! J'espère que ces gambades autour des Boucles de Seine vous ont fait voyager autant que moi ! Je ne vous laisse pas, continuez de me suivre dans mon aventure avant Paris !




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